Qu'est-ce que la charte "Végétal d'ici"?

Pour améliorer la qualité et garantir l'origine locale du matériel végétal en Région wallonne, un groupe de travail a élaboré une Charte de qualité pour la récolte, la multiplication, la production et la commercialisation locales et durables d'espèces indigènes de haies, plants forestiers et herbacées.

Cette Charte, basée sur une démarche volontaire, vise à assurer la traçabilité, la qualité et la production locale des plants, graines et propagules végétatifs à partir de populations locales, et à promouvoir l'utilisation de végétaux sauvages locaux pour la biodiversité.

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Quels sont les objectifs de la charte "végétal d'ici"?

La Charte « Végétal d’ici » vise à

- Assurer au client qu’il recevra des plants de la qualité prévue issue d’une production locale

- Favoriser la récolte de graines locales et la production de végétaux adaptés au territoire wallon

- Permettre aux producteurs locaux de valoriser leur savoir-faire et d’assurer leur indépendance par l’utilisation et la récolte de graines locales

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Quels sont les engagements des producteurs ?

Par son adhésion à la Charte, le producteur s’engage à

- Appliquer les différentes législations en vigueur pour tous les types de matériel végétal.

- Promouvoir les valeurs de la Charte.

- Produire des plants et/ou des graines localement, du semis à la récolte.

- Produire et/ou utiliser des graines et du matériel multiplié végétativement (boutures, drageons, marcottes, etc.) selon les critères prévus dans la Charte.

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Charte Végétal D’Ici

Pour améliorer la qualité et garantir l’origine locale du matériel végétal en Région wallonne, un groupe de travail a élaboré une Charte de qualité pour la récolte, la multiplication, la production et la commercialisation locales et durables d’espèces indigènes de haies, plants forestiers et herbacées. Cette Charte, basée sur une démarche volontaire, vise à assurer la traçabilité, la qualité et la production locale des plants, graines et propagules végétatifs à partir de populations locales, et à promouvoir l’utilisation de végétaux sauvages locaux pour la biodiversité.

L’initiative s’inscrit dans le programme « Yes We Plant » et soutient les végétaux indigènes dans les subventions et marchés publics. Elle rassemble des compétences diverses du secteur professionnel, de l’administration, des associations et de la recherche scientifique en conservation de la nature. En consultant les producteurs, l’objectif est d’aligner la Charte avec la réalité du terrain et d’impliquer tous les acteurs de la filière.

L’adhésion à la Charte est ouverte à toute personne ou organisme du secteur, incluant récolteurs, producteurs, multiplicateurs et revendeurs. La marque « Végétal d’ici » sera déposée après la rédaction de la Charte, et les adhérents pourront l’utiliser sous certaines conditions. L’utilisation de végétaux sauvages locaux aide à restaurer les communautés végétales et à maintenir les espèces associées, contribuant ainsi à la réussite des plantations et des semis grâce à leur adaptation aux conditions locales.

Cependant, la Charte n’est pas suffisante pour des projets de restauration écologique ou de conservation d’espèces rares, nécessitant des protocoles spécifiques. Les variétés cultivées de cerisier, poirier, pommier et prunier sont exclues de la Charte, mais peuvent adhérer à la marque « CERTIFRUIT » selon la législation sur les fruitiers.

La Charte « Végétal d’ici » vise à : 

  • Assurer au client qu’il recevra des plants de la qualité prévue issue d’une production locale.
  • Favoriser la récolte de graines locales et la production de végétaux adaptés au territoire wallon.
  • Permettre aux producteurs locaux de valoriser leur savoir-faire et d’assurer leur indépendance par l’utilisation et la récolte de graines locales.
  • Permettre au public d’identifier les producteurs et/ou revendeurs auprès desquels se fournir en matériel végétal de qualité, produit localement, en faveur de la biodiversité.
  • Réduire l’empreinte écologique par la valorisation d’une production en circuit-court en Wallonie.
  • Développer une filière économique en faveur de la biodiversité et de la résilience du patrimoine naturel.
  • Limiter les risques liés à l’introduction de plantes d’origine allochtone, notamment de plantes adventices, ou de pathogènes exotiques.
  • Valoriser l’usage des végétaux sauvages d’origine locale afin de conserver le patrimoine génétique des espèces de la flore indigène et ainsi participer à la préservation de la biodiversité.

La Charte « Végétal d’ici » porte sur l’ensemble des espèces de la flore indigène sauvage wallonne (et de la flore herbacée naturalisée depuis plusieurs siècles, telles que les messicoles), à l’exclusion :

  • des espèces protégées par la réglementation (protections européennes, nationales, régionales, ou autre), sauf dérogations spécifiques sollicitées et accordées par l’administration compétente et par le Comité de Gestion de la Charte
  • des espèces considérées comme localement rares ou menacées, non aptes à la récolte et la multiplication, sauf les espèces incluses dans les listes en annexes sur avis d’experts et validés par le Comité de Gestion de la Charte
  • des végétaux résultant d’un processus de sélection, sauf les espèces dites « fourragères » dont l’origine génétique ne peut raisonnablement plus être identifiée ; des hybrides dont l’un des parents n’est pas indigène
  • des végétaux exotiques introduits par l’homme, volontairement ou pas.

L’ensemble de ces espèces pourront être commercialisées sous forme de graines ou d’organes végétatifs (bulbes, rhizomes, drageons…) selon les modes de multiplication des espèces. Les listes seront revues de manière périodique par le Comité de Gestion de la Charte pour correspondre à l’évolution de la demande ou du statut des espèces, et après avis des parties prenantes et du monde scientifique. 

Par son adhésion à la Charte, le producteur s’engage à :

  1. Appliquer les différentes législations en vigueur pour tous les types de matériel végétal.
  2. Promouvoir les valeurs de la Charte.
  3. Produire des plants et/ou des graines localement, du semis à la récolte.
  4. Produire et/ou utiliser des graines et du matériel multiplié végétativement (boutures, drageons, marcottes, etc.) selon les critères prévus dans la Charte.
  5. Apposer les étiquettes avec le logo de la Marque uniquement sur les plants qui respectent les critères de la Charte.
  6. Utiliser des graines récoltées localement par lui-même, par d’autres producteurs adhérents de la Charte, par le Comptoir Forestier de Marche-en-Famenne, ou par des organismes dont l’objet porte sur la conservation des espèces indigènes.
  7. Utiliser une ou plusieurs sources de graines (ou organes végétatifs) dont la diversité génétique est considérée comme suffisante conformément aux prescriptions de la Charte.
  8. Garantir l’identité, le lieu d’origine, la traçabilité des graines et des plants et pouvoir communiquer ces informations au revendeur ou à l’utilisateur qui en fait la demande.
  9. À exclure de la production les variétés horticoles (ex : noisetier cultivé pour la production alimentaire, variétés d’arbustes sélectionnées pour leurs caractéristiques esthétiques…).
  10. Limiter la sélection à toutes les étapes de récolte, ou de production, multiplication, (choix des individus, tri, mélange des lots de matériel végétal, semis, repiquage, récolte, commercialisation…) afin de conserver la diversité génétique et phénotypique des lots jusqu’à l’utilisateur final.
  11. Proposer des plants à la vente répondant aux critères de qualité exigés par la Charte. Dans le cas où il serait amené à se fournir en plants complémentaires chez un pépiniériste non adhérent à la Charte, ceux-ci ne pourront en aucun cas être commercialisés avec la Marque « Végétal d’ici » ;
  12. Autoriser l’accès à toutes ses productions, ses zones de cultures, ses établissements et ses registres pour permettre les activités de contrôle liées à la Charte et informer le propriétaire de la Marque associée à la Charte de tout changement relatif à sa personnalité juridique, son statut ou concernant tout élément en mesure de modifier son droit à l’usage de la Marque ;
  13. Conseiller le client notamment sur l’écologie particulière de l’espèce ou du mélange (sols, climats, expositions), et les conditions à respecter pour une bonne réussite (dates de semis, plantations, soins aux jeunes individus, dates de fauche ou de taille…), en ce compris l’usage optimal des produits dans la région d’origine.
  14. Participer à une démarche collaborative et d’entraide entre les différents producteurs impliqués au sein de la charte.
  15. Limiter au maximum l’utilisation d’engrais et amendements ou de produits phytosanitaires.